Spec Ops: The Line
06/06/2014 by MrOut - Guerre Psychologique
Le studio derrière Spec Ops : The Line(SOTL), Yager, est basé à Berlin en Allemagne. Bien qu’ayant été fondé en 1999, SOTL n’est que leur deuxième titre à sortir sur console et PC. Mais pour ce second projet majeur, Yager a misé à fond sur deux concepts. Un scénario psychologique et torturée couplé à une réalisation technique exploitant pleinement l’Unreal Engine.
La première fois que l’on jette un œil sur SOTL, on ne peut s’empêcher de penser à un énième TPS bourrin comme on en a vu passer des dizaines cette dernière décennie. Et sur la forme, ce n’est pas tout à fait faux. L’essentiel du gameplay s’appuyant sur les mécaniques classique du ‘courir, se mettre à couvert, tirer’. Mais l’essentiel du jeu ne se tient pas là.
Vous incarnez le Capitaine Walker, soldat américain envoyé à Dubaï avec son escouade pour secourir ses habitants, piégés par de violente tempête de sable à répétition depuis des mois. Une fois sur place, vous vous apercevez bien vite qu’il n’y a plus grand monde à secourir. Accompagnez de vos deux acolytes, Lugo et Adams, vous allez parcourir la ville à la recherche de survivant et du Colonel Konrad, ancien frère d’arme de Walker à Kaboul.
Bien que comme dit précédemment, le gameplay reste classique, vous pouvez ordonner à Lugo et Adams de tuer des cibles prioritaires, ce qui sera particulièrement utile sur le champ de bataille. Les ennemies sont coriaces et disposent d’une IA de très bonne facture, en n’hésitant pas à faire du tir de couverture pendant qu’un de leur coéquipier court se mettre à couvert sur les flancs ou en jetant régulièrement des grenades pour tenter de détruire ce qui vous sert de couverture. Même en facile, vous ne pourrez pas trop vous la jouer Rambo en fonçant dans le tas, les ennemies sont un peu plus stupide que dans les modes de difficultés supérieur, mais ils visent tout de même correctement et font souvent mouche, même à longue distance.
Comme son nom pouvait le laisser sous-entendre, SOTL est linéaire. C’est habituellement un aspect qui me rebute un peu dans un jeu. Ici, les rares zones sablonneuses ouverte laisseront la majeur partie du temps place à des bâtiments saccagés ou des taudis étroits. Ce qui n’encourage pas vraiment à l’exploration et la récupération des informations cachées dans la quinzaine de niveau.
Mais là ou Yager à pris encore une fois un énorme pari, c’est sur la manière dont il traite leur histoire. Là ou tout les jeux, ou presque, ayant pour thème la guerre nous balance à chaque fois le même scénario manichéen avec les gentils américains d’un côté et les méchants terroriste de l’autre, SOTL nous offre une vision plus nuancée de la guerre, a la manière d’un ‘Apocalypse Now’. On ressent d’ailleurs que le jeu est pensé comme un film, et c’est ce qui fait à la fois sa plus grande force et sa plus grande faiblesse. SOTL possède d’ailleurs pas moins de 3 fins distinctes, que je ne spoilerais pas ici bien entendu.
Est-ce que je recommanderais Spec Ops : The Line ? Seulement si vous aimez le cinéma et qu’un bon scénario vous tienne en haleine. Le jeu n’est pas mauvais, et possède un gameplay solide, mais vous trouverez mieux chez la concurrence si vous voulez du plus bourrin (Gears of War) voir même du plus tactique (XCOM : The Bureau). Cependant, si vous remplissez ces deux conditions, vous auriez tord de passer à coter de Spec Ops : The Line, surtout maintenant qu’on le trouve à moins de 20 euros.
Au passage, le jeu contient son lot de paysage éblouissant et les animations sont de hautes volées.
Metal Gear Rising: RevengeanceThe Bureau: XCOM Declassified