NieR: Automata
14/04/2017 by MrOut - Robot Post Apo
Malgré une sortie au milieu de nombreux AAA, NieR: Automata a réussi à dépasser le million d'exemplaires vendus en quelques semaines. Pourtant, de part son manque de notoriété et une certaine austérité, ce relatif succès n'était pas du tout attendu.
Suite d'un action-rpg sorti sur PS3 et 360 en 2010, NieR: Automata(N:A) prend place sur une terre post-apocalyptique ou une grande partie de l'humanité à disparue. Des androïdes, du projet YoRHa, ont pour but de défendre ce qu'il reste de l'espèce humaine et d'anéantir les automates qui envahissent le monde. Autour de cette synopsis sommes-toute classique, le scénario de N:A soulève une certaine forme de réflexion sur la part d'humanité des machines et du concept d'intelligence artificielle "vivante". Un peu à l'instar de Metal Gear Rising Revengeance avec le transhumanisme et le complexe militaro-industriel.
La progression s'apparente à un metroidvania. Mais N:A propose une grande diversité dans ses phases de jeu qui peuvent passer du shoot'em up au dual-stick shooter avec une grande fluidité rythmique. N:A propose en guise d'air de jeu des zones plus ou moins vastes reliées entre elles par des passages et autres raccourcis.
Le gameplay en règle générale est une merveille. Votre androïde répond immédiatement, même les phases de plateforme, qui ne sont pas nombreuse au final, sont agréables à parcourir. Le cœur du jeu reste les combats en mode beat'em all qui, force est de constater, peuvent sembler simpliste au début. Autant le signaler tout de suite, pour pleinement apprécier N:A, il faudra y investir un minimum de temps. Le système de puce interchangeable ajoutant des effets passifs classiques (plus de dégât, plus de vie, esquive plus grande,..) mais aussi un peu atypique (invincibilité après un coup, esquive n'interromps plus le combo,..) permettant de se forger un personnage sur mesure, ne révélera son potentiel qu'après plusieurs heures de jeu. Un pod, petit tamagotchi volant qui vous accompagne partout, peut être équipé d'une attaque spéciale comme un canon laser, un lasso ou un bouclier. Assez rapidement, vous serez en possession de plusieurs pods que vous pourrez interchanger en combat en temps réel afin de mettre au point des stratégies de combat de plus en plus performante et gracieuse. Toutes ces strates de personnalisations poussent à l'expérimentation et à l'exploration. Et pour moi, c'est là que les problèmes commencent.
Le monde de N:A alterne entre paysage grandiose et des textures que l'on croirait extraites tout droit d'une PS2. Techniquement (en dehors des animations très soignées des modèles 3D des androïdes et autres robots), N:A est à la masse. Le clipping est honteux. Avec ces herbes qui apparaissent parfois à 3 mètres sans parler des ombres, des textures de bâtiments, et des sols. Beaucoup d'éléments visuels sont inacceptable pour un jeu sorti en 2017. Sans passer par un mod amateur (FAR Mod): le plein écran déconne, le framerate est capé à 60FPS, j'en passe et des meilleurs. Il faudra donc s'accrocher pour passer outre ces problèmes qui gâchent l'expérience proposée. Les zones de jeu manquent de diversité, les quêtes secondaires sont bien souvent en mode FedEx.
Si NieR: Automata est incontestablement un bon jeu, il aurait pu être bien plus si son univers avait été plus vaste, ses quêtes plus nombreuses et diversifié et techniquement stable. Dommage.
Pourtant, malgré ses tares, un charme fou se dégage de N:A. Son ambiance japonisante (particulièrement avec la VO), son gameplay ultra soigné, son rythme, les réflexions philosophiques disséminés ici et là dans les échanges entre 2B et 9S, ses new game+ (je ne peux pas en dire plus sans spoiler) font que malgré son aspect répétitif, une fois qu'on a mis au point l'androïde parfait et fait 8 fois le tour de chaque zones, on reste satisfait de la quarantaine d'heures de bon temps que Yoko Taro vient de nous offrir.
Si vous êtes capable de passer outre les différents problèmes signalé plus haut, foncez tout de suite jouer à cette merveille. N:A propose un gameplay aux petits oignons, des musiques entêtantes et un système RPG sympathique bien que pas suffisamment poussé.
Si vous êtes trop tatillon sur la technique, passez votre chemin.
Dangerous GolfSnake Pass